(Mise à jour : Octobre 2003)
 

Les ruines de Palmyre, capitale d'un royaume de Syrie, à l'époque romaine. Photo "Atlas Microsoft"

ALEXANDRETTE  RENSEIGNEMENTS  HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES : Alexandrette est une des nombreuses villes fondées par Alexandre le Grand et qui portent toujours son nom. Dans l'antiquité, elle s'appelait "Alexandria ad Issum". Capitale du Sandjak d'Alexandrette, elle appartenait, avant la guerre de 1914-1918, à la province de Syrie de l’empire Ottoman.  Ce port important, situé sur un large golfe portant le même nom, servait de débouché au nord de la Syrie et, en particulier, à la grande ville d'Alep qui se trouvait à une centaine de kilomètres.  Le Sandjak d'Alexandrette avait été rattaché, après 1918, à la Syrie sous mandat Français. Il a été rétrocédé à la Turquie en 1938, mais, sous son nom turc D'Iskenderun, le port rappelle toujours le souvenir du grand Iskander, titre sous lequel Alexandre le Grand fut déifié par les Perses

LES CACHETS OBLITERANTS Les Cachets oblitérants furent les suivants en fonction des périodes : Avant 1862 : Losange de Points :  Petits Chiffres 3766 De 1862 à 1876 :  Losange de Points :  Grands Chiffres 5079 Avant 1893 : Timbre à Date  Type 22 ou 24 A partir de 1893 Timbre à Date  Type 84

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS : Le trafic postal d'Alexandrette se révéla vite assez important, surtout en raison de la proximité d'Alep, important centre commercial et artisanal, dont ce port représentait le principal débouché. Ce fut le 15 Juin 1852 que l'administration postale française  annonça le prochain fonctionnement d'une ligne de paquebots destinée à desservir "Les Echelles de Syrie" au départ de Constantinople (ou de Smyrne) jusqu'à Alexandrie. Quelques jours plus tard, une circulaire annonça la création prochaine des Bureaux de Poste dans les nouvelles escales parmi lesquelles il était prévu que celle d'Alexandrette recevrait, comme numéro de nomenclature, le "Losange de points Petit Chiffre 3766".  En pratique, compte tenu des délais de réalisation, le Bureau de poste français d'Alexandrette fut créé en octobre 1852 sous la forme d'un Bureau de Distribution. Ce Bureau fut fermé en 1889, durant quelques années, mais il fut rouvert en 1893 sous la forme d'un Bureau de Recette (ou de Direction). Sa fermeture définitive intervint en Août 1914.  Autres Bureaux étrangers à Alexandrette :  Autriche - Egypte - Russie

 

Alep : La Forteresse - (Photo : Atlas Microsoft) Lettre de 1862, en provenance d'Alep (Poste Française d'Alep) affranchie à 50 c. (1er échelon pour la France) Cliquer pour agrandir -19 k     Une jolie lettre de 1864, au 4ème échelon de poids (2 F.), portant la griffe bleue d'Alep. Cliquer pour agrandir (30 ko) (Collection particulière)

A L E P RENSEIGNEMENTS  HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES   :  Cette très ancienne cité, située au point de convergence des routes des caravanes entre la Mésopotamie et la Méditerranée, existait déjà au deuxième millénaire avant notre ère.  C'était, au XIX° siècle, un important centre commercial et industriel, en même temps qu'un chef-lieu de province de l’empire Ottoman. La ville, actuellement préfecture d'une province de la république de Syrie, reste un carrefour routier et ferroviaire très animé. Son nom arabe est Habab.  RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS Alep ne fut pas le siège d'une agence postale française officielle. Toutefois, entre 1856 (ou 1857?) et 1870, les correspondances originaires d'Alep et envoyées par voie française portent la griffe (généralement de couleur bleue et vraisemblablement d'origine privée) reproduite ci-dessous :    Les lettres ainsi tamponnées étaient ensuite acheminées par un service régulier (mi-privé, mi-officiel, semble-t-il) jusqu'à Alexandrette où elles étaient alors régulièrement affranchies et oblitérées. Plus rarement, certaines correspondances étaient ainsi affranchies au départ de Beyrouth, de Smyrne, voire, exceptionnellement d'Alexandrie. Après 1870, les lettres en provenance d'Alep ne portent plus de griffe spécifique, mais uniquement les oblitérations postales d'Alexandrette.

 

Les Timbres les plus utilisés à Alexandrette : (Les chiffres entre parenthèses  indiquent le numéro  du timbre dans le catalogue Yvert&Tellier) On retrouve, dans ce tableau,à lire de gauche à droite et de haut en bas,  les timbres rencontrés le plus fréquemment au départ de ce Bureau 10 c. Dentelé (N° 21)  10 c.N. D. (N°13) 40 c.Dentelé  (N° 23) 40 c.N. D. (N°16) 40 c. Paris (N° 38) 20 c.Dentelé  (N° 22) Quelques  timbres également utilisés  à Alexandrette : 80 c. Lauré (N°32) 80 c. Bordeaux (N°49) 4 c. Cérès (N°52) Les Timbres les moins utilisés à Alexandrette : ( 1 exemplaire observé) 1 c. N. D. (N° 11) 5 c. N. D. (N° 12) 5 F. Lauré   (N° 33) 1 c. Cérès (N° 50) 15 c. Cérès (N°59) .

IMPORTANCE RELATIVE DU BUREAU  ET TIMBRES UTILISES :  Selon l'étude entreprise depuis quelques années et qui porte actuellement sur environ 22.000 timbres ayant été utilisés dans les Bureaux de l'Empire Ottoman, le Bureau d'Alexandrette occupe la sixième place en ce qui concerne le nombre des timbres utilisés. En effet, avec près de 1.200 timbres recensés (soit 5,3% du total), il n'est dépassé que par les cinq "grands Bureaux", c'est-à-dire : Alexandrie - Constantinople - Beyrouth - Salonique - Smyrne.  La plupart des timbres des Emissions de 1853 à 1876 ont été utilisés à Alexandrette :  Pour l'ensemble des Emissions antérieures à 1876, on doit signaler la grande rareté des petites valeurs (de 1 à 5 centimes), ainsi que celle du 5 francs (Empire); tous renseignements qui confirment d'ailleurs les indications données par Messieurs Langlois & François Parmi les valeurs de l'émission de Bordeaux, les plus fréquemment rencontrées ont été le 20 centimes T.III ainsi que les 30, 40 et 80 centimes.  Deux Lettres au départ d'Alexandrette : 1) Une petite enveloppe de deuil à destination de l'Angleterre : Lettre de 1864 à destination de l'Angleterre, affranchie à 60 c. (1er échelon pour ce pays) Cliquer pour agrandir - 18 k. 2) Une lettre affranchie au tarif UPU de 1876  avec oblitération par le Cachet à Date Type 24 en bleu : Lettre de 1876 à destination de l'Italie,  affranchie à 30 c. (1er échelon U.P.U. Cliquer pour agrandir - 13 k. Timbres n'ayant pas été rencontrés  avec l'oblitération d'Alexandrette : 25 c. et 1 F. N.D. (15-18) 1 c. Dentelé 2 c. Lauré (19-26) 20 c. Siège  (37) 1-4 et 5 c. Bordeaux  (39-41-42) 20 c. T.I et II  Bordeaux   (44-45) 2 c. Cérès (51)  .

 

30 c. Type I (N/B) (N°69) 25 c Jaune (N°92)

Les timbres les plus utilisés de cette émission ont été le 30 centimes brun N/B (N° 69) et le 25 centimes jaune N/U (N° 92). On peut rencontrer plus rarement les timbres suivants :   - 5 c. Type II (N°75 et 106)   - 25 c. bleu (N°79) - 25 c. Noir/Rouge (N°91) - 25 c. Noir/Rose (N°97), tous au type II.   - 10 centimes Type II (N°89).  Les autres valeurs de cette émission, qui ne sont d'ailleurs pas signalés par Langlois et François, n'ont pas été rencontrés au cours de cette étude.