(Mise à jour : Février 2002)
 

Liban, carrefour des Civilisations anciennes et modernes  Du Baalbek romain au Beyrouth moderne Vue générale de Beyrouth Photo "Quid"

RENSEIGNEMENTS  HISTORIQUES ET GEOGRAPHIQUES : La ville de Beyrouth s’est élevée à proximité immédiate des ruines de la cité phénicienne de Beryte ou Berytos dont le nom apparaît dès le XV° siècle Avant J.C. et qui lui a transmis son nom. Il s’agit donc là d’un des plus anciens établissements humains du pourtour méditerranéen.  Berytos, détruite en 140 Avant J.C., fut reconstruite par les Romains et connût alors plusieurs siècles de prospérité. Après avoir été ravagée par des séismes en 384 et en 531, elle fut reconstruite sous son nom actuel par les arabes qui en firent le port de Damas. La ville connut de nombreuses vicissitudes au cours des siècles suivants, sous des dominations successives (Croisés, Druzes, Turcs). C’est à la fin du XIX° siècle qu’une compagnie française aménagea son port, lui permettant de devenir ainsi le plus important centre commercial de la côte du Levant.  Beyrouth (nom arabe Bayrüt) est la capitale du Liban depuis l’accession de ce pays à l’indépendance.

 

LES CACHETS OBLITERANTS Les Cachets oblitérants furent les suivants en fonction des périodes : Avant 1862 : Losange de Points :  Petits Chiffres 3706 De 1862 à 1876 :  Losange de Points :  Grands Chiffres 5082 Avant 1865 : Timbre à Date  Type 15 -" Beyrout" De 1865 à 1885 Timbre à Date  Type 15 - "Beyrouth" Après 1885 : Timbre à Date  (Type 84) En août 1885 T.A.D. T.84   Bur. Français  Dates variables : :  TAD 15 : Corr d'Armées

RENSEIGNEMENTS ADMINISTRATIFS :  Un Bureau de Recette (ou de Direction) fut ouvert dans ce port au mois de novembre 1845. Ce renseignement qui figure dans l’ouvrage de J. Pothion consacré aux « Bureaux Français à l’étranger » est confirmé par R. Salles  qui écrit ceci :  « Il faut rappeler que les cinq premiers Bureaux Français dans le Levant existèrent aussitôt que les diverses lignes des Paquebots de la Méditerranée furent mises en service en Mai et Juin 1837 ; seul celui de BEYROUTH ne dût ouvrir qu’à la fin de 1845 ».  Le Bureau Français de BEYROUTH poursuivit son activité jusqu’au mois d’Août 1914.  Autres Bureaux étrangers à Beyrouth :  Allemagne - Autriche - Egypte - Grande Bretagne - Grèce - Russie Une lettre de 1861 pour la France  avec utilisation des timbres non dentelés et oblitération par Petit Chiffre 3706 : Lettre de décembre 1861 à destination de Marseille affranchie au 1er échelon (50 c.) au moyen d'un 10 c. et d'un 40 c. non dentelés, oblitérés 3706.  Cliquer pour agrandir : 15 k -

 

Les Timbres les plus utilisés à Beyrouth : (Les chiffres entre parenthèses  indiquent le numéro  du timbre dans le catalogue Yvert&Tellier) On retrouve, dans ce tableau,à lire de gauche à droite et de haut en bas,  les timbres rencontrés le plus fréquemment au départ de ce Bureau  40 c. Dentelé (N° 23) 10 c. Dentelé (N° 21)  10 c.N. D. (N°13-13A) 40 c. Bordeaux (N° 48)  40 c.N. D. (N°16) 40 c. Cérès (N° 38)  40 c. Lauré (N° 31) 20 c. Lauré (N° 29) Quelques  timbres également utilisés  à Beyrouth : 20 c.Bordeaux (Paire)  (N° 44)  1 c. Bordeaux (39)  1 c. Cérès (50)  80 c. Dentelé 2 c. Cérès (51) Les Timbres les moins utilisés à Beyrouth : ( 1 à 2  exemplaires observés) 5 c. Bordeaux (N° 42) 1 c. N. D. (N° 11) 1 c. Lauré (N° 25) 10 c. Siège (N° 36)  80 c. Bordeaux  (N° 49) 15 c Cérès  (N° 55). . 5 F. Lauré (N° 33) . Timbres n'ayant pas été rencontrés  avec l'oblitération de Beyrouth : 25 c. et 1 F. N.D. (15-18) 10 & 20 c. T.II et T.III  Bordeaux   (43-45-46) 20 c. Paris (37)  .  Ces tableaux confirment la rareté habituelle des petites valeurs et mettent en évidence l’absence totale à BEYROUTH des 10 et 20 centimes aux types II et III de l’émission de BORDEAUX, ceci pour une raison que nous ignorons.

IMPORTANCE RELATIVE DU BUREAU ET TIMBRES UTILISES :  Le Bureau de Beyrouth occupe la cinquième place en ce qui concerne le nombre de timbres utilisés durant la période qui nous intéresse. Jusqu'à ce jour, près de 1.700 timbres (1.679) ont été dénombrés à Beyrouth (soit 7,7 % du total).  La plupart des valeurs postales émises en France entre 1853 et 1876 ont été utilisées dans le grand port du Liban. Celles qui ne l’ont pas été seront indiquées dans les tableaux figurant dans ce chapitre. Il faut cependant signaler tout de suite (en contraste avec ce qui existe à Alexandrie) la grande rareté du 5 Francs « Empire » (N° 33) dont deux exemplaires seulement (dont un oblitéré par un Timbre à Date) ont été vus. Le point le plus intéressant à noter au sujet de la fréquence d’utilisation relative des timbres, est le nombre important d’exemplaires du 40 centimes de l’émission de Bordeaux ayant servi à Beyrouth. En valeur absolu, l’usage de ce timbre a été à peu près équivalent dans les trois bureaux de Beyrouth, Alexandrie et Constantinople. En outre, toujours en ce qui concerne l’émission de Bordeaux, on constate que le 20 centimes du Type I, pourtant considéré comme rare, a été utilisé davantage à Beyrouth qu’à Constantinople ou à Alexandrie  ; ces trois bureaux étant les seuls où il ait été rencontré.      Deux Lettres au départ de Beyrouth  avant et après le changement de tarif du 1er juillet 1871 : Lettre pour Marseille, de février 1870 affranchie à 40 c. (1er échelon) au moyen d'un 10 c. et d'un 30 c. Laurés  Cliquer pour agrandir : 14 k    Lettre pour la France,  postérieure au changement de tarif du 01/07/1871, affranchie à 80 c. (1er échelon) au moyen d'un 80 c. Cérès. Cliquer pour agrandir : 17 k  Voici deux documents intéressants : 1°) Une lettre de Beyrouth pour la Suisse : Lettre (sept 1867) à destination de la Suisse, affranchie à 1.20 F  (2ème échelon ) au moyen d'un 40 c. et d'un 80 c. dentelés Cliquer pour agrandir : 14 k 2°) La Bande d'un journal à destination de la France : Cet affranchissement à 8 c. au moyen de  timbres de trois émissions différentes (5 c ND - 1 c Dentelé - 2 c Lauré) est rare. En effet, la plupart des bandes de journaux envoyés à cette époque ont fini dans les corbeilles à papier! Cliquer pour agrandir : 17 k

 

10 c. vert T.I N° 65 30 c. brun T.I N° 69 75 c Rose N° 71 1 F vert-olive N° 82 5 c. vert T.II N° 75 - CAD T.84  5 F violet N°95 Comme pour les autres « grands Bureaux », on trouvera ici la liste des timbres au type « Sage » qui n’ont pas été  vus avec l’oblitération de Beyrouth :  1-2-4-15-20-25 c. T. I  (61-62-63-66-67-68) 1-2-3-4 c.  T.II (83 à 88) 2-10-40 c. -1 F  T. I&II (70-72-74-76) 20-35-40 c. T. II (93-94-96) 75 c T.II (81-99)  50 c - 2 F T.I (104-105)

Comme dans les autres bureaux importants, de nombreux timbres de cette émission ont été utilisés à Beyrouth jusque en 1885 et ceci, pour les raisons déja indiquées. Avant cette date, les valeurs les plus utilisées (en accord d’ailleurs avec les tarifs U.P.U. en vigueur) ont été le 30 c. brun (N°69) et le 25 c. bistre/jaune (N°92). Après 1885, et sauf exception, on ne trouve plus guère que des 5 et 10 c.  Une lettre recommandée de 1884 pour la France : Lettre de 1884; pour la France, affranchie avec deux 25 c jaunes et recommandée au tarif de l'Union Postale Universelle (U.P.U.) Cliquer pour agrandir : 10 k -   En ce qui concerne les oblitérations sur les timbres des émissions au type « Sage », il faut noter que Beyrouth est un des deux bureaux où j'ai pu constater l’usage d’un Timbre à Date sur lequel le nom du pays (ici « Syrie ») est remplacé par la mention « BUR. FRANÇAIS ». J'ai trouvé cette oblitération sur deux exemplaires du 25 c. Bistre/Jaune de ma collection. Curieusement, bien qu’ayant été acquis dans deux ventes différentes, les cachets oblitérants ces deux timbres portent la même date du 25 Août 1885 et la même levée.  Je n'ai rencontré cette même oblitération :  (BUR. FRANÇAIS) que sur de rares documents de Constantinople - Galata, datés du mois d’Août 1885.

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